Contact : Émilie Stoll – Emilie.stoll@CNRS.FR
La région de Santarém, dans le Bas-Amazone, est habitée par une mosaïque de populations urbaines et rurales (agriculteurs familiaux, communautés traditionnelles riveraines, populations autochtones, quilombolas1). Elle se situe au sud du plateau des Guyanes et a constitué un espace stratégique pendant le Contesté franco-brésilien à la fin du XIXe siècle. D’après les récits de vie des populations locales, la scolarisation est un phénomène relativement récent et il n’est pas rare de rencontrer encore aujourd’hui des personnes âgées analphabètes. Or, on aurait trop vite fait de considérer cette société, ancrée dans l’oralité, comme un « peuple sans écriture ». En effet, on retrouve des traces écrites de la présence de ces populations locales dans les nombreuses procédures judiciaires (inventaires successoraux, divorces, faillites d’entreprises, conflits fonciers, homicides, etc.) qui ont été produites par les antennes locales du Tribunal de Justice de l’État du Pará entre 1800 et la fin de la dictature militaire (1988).
Ainsi, dans les procédures d’inventaires successoraux j’ai retrouvé la trace de Luiz Caetano Tapajós, le fondateur d’une des familles indigènes2 auprès desquelles j’enquêtais le long de la rivière Arapiuns3. J’étais intriguée par leurs récits au sujet de cet aïeul présenté comme un immigré « juif » qui aurait « changé de nom » et se serait installé à Santarém après avoir « fui la Judée ». Dans son testament daté de 1874, Luiz Caetano Tapajós explique être né dans la famille Cohen, à Mogador (Maroc), et avoir immigré en Amazonie brésilienne dans les années 1820. On y apprend qu’il s’est marié à une femme locale et qu’il possédait une plantation de cacao. À la lumière de ce document, l’enquête ethnographique gagne en profondeur et permet de reconstituer la trajectoire sociale de cette famille sur le long terme. Il est désormais plus facile à l’ethnologue d’appréhender les multiples affiliations des populations locales qui, à première vue, peuvent paraître contradictoire : par exemple, s’identifier à la fois comme indigène et descendant de migrant. L’intérêt principal de cette documentation juridique est de retracer le quotidien de Mr-ou-Mme-tout-le-monde et notamment des populations économiquement ou sociologiquement marginales qui n’apparaissent pas dans les autres sources écrites. L’accès à ce corpus permettra de répondre à des questions scientifiques d’ordre sociologique comme, par exemple, le rôle des femmes dans les soulèvements populaires des années 1830, ou encore d’offrir de nouvelles perspectives de recherche sur l’esclavage africain en Amazonie.
Famille traditionelle de la rivière Arapiuns (2017) (Photo : Émilie Stoll)
Un autre pan de recherches concerne les questions environnementales. En effet, il devient possible d’enquêter sur les transformations d’usage du sol (agriculture, élevage, espaces boisés, etc.) à des périodes où nous ne disposons pas d’images satellites. Ainsi, nous pouvons reconstituer très précisément l’avancée de la déforestation et la structuration foncière tout au long des XIXe et XXe siècles.
En outre, cette documentation juridique possède une valeur sociale importante. Elle permet de reconstituer les chaînes domaniales d’occupation de la terre par des familles aujourd’hui identifiées comme indigènes, quilombolas et traditionnelles. Ce corpus peut appuyer efficacement les revendications des populations locales pour la démarcation d’aires protégé, pour prouver l’occupation de ces terres depuis plusieurs générations.
Afin de rendre ce corpus accessible à la communauté scientifique et à la société civile, avec mes collègues historiens, nous avons imaginé un ambitieux projet de numérisation de ce fonds d’archives sous l’égide du Centre de Documentation Historique du Bas Amazone (CDHBA) de l’Université Fédérale de l’Ouest du Pará (UFOPA). Actuellement coordonné par le Professeur Dr. Gefferson Ramos Rodrigues, le CDHBA est aujourd’hui un centre reconnu dans toute la région du Bas-Amazone pour son travail de préservation des archives juridiques et de professionnalisation des étudiants. Il a récemment été primé par le programme Modern Endangered Archive de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) pour le projet D (1900-1988) que je coordonne avec trois collègues de l’UFOPA : Gefferson Ramos Rodrigues (UFOPA), Luiz Laurindo Junior (UFOPA) et Wania Alexandrino Viana (UFOPA).
Un inventaire successoral du fonds du Tribunal de Justice de Santarém
Pourtant, le défi à relever était de taille. En effet, les universités situées hors des capitales ou des métropoles ont plus de difficultés à capter des ressources. Ceci est d’autant plus vrai en Amazonie et notamment à Santarém où la jeune UFOPA a été créée en 2010, lors du mouvement de décentralisation des universités fédérales initié sous le gouvernement Lula. Pour y parvenir, nous avons sollicité un effort collectif d’institutions de recherche françaises, de services consulaires européens et d’institutions locales.
Réunion d’équipe au Centre de Documentation Historique du Bas-Amazon de l’UFOPA
L’appui conjoint du CNRS (avec le Laboratoire Caribéen en Sciences Sociales – LC2S), de l’IRD (avec l’UMR Patrimoines locaux, environnement et globalisation – PALOC), de l’ambassade du Luxembourg, de l’UFOPA, du Tribunal de Justice et des offices notariaux de Santarém, a permis d’équiper le centre avec 6 scanners surplombants performants et d’employer une vingtaine d’étudiants. Ceux-ci sont formés à la manipulation d’archives anciennes et aux techniques d’inventaire et de numérisation. Plusieurs des boursiers du centre ont pu être recrutés dans d’autres institutions à l’issue de leur stage.
Nous poursuivons nos efforts de collecte de fonds afin de réaliser la dernière étape du projet : mettre en ligne la documentation numérisée sur un site internet dédié. Nous espérons ainsi pouvoir ouvrir l’accèsau fonds d’ici un ou deux ans et créer de nouvelles synergies scientifiques interdisciplinaires avec des structures brésiliennes et françaises, notamment en Guyane, comme par exemple l’Observatoire Homme Environnement Oyapock.
Une boursière du CDHBA numérise un document du XIXe siècle
La presse brésilienne a fait écho de ce projet à plusieurs reprises :
Émilie Stoll é antropóloga, pesquisadora do CNRS no Laboratório Caribenho de Ciências Sociais (LC2S). Desde 2010, ela passou quase 5 anos na Amazônia brasileira, incluindo três anos sem interrupção para preparar sua tese. No âmbito das suas pesquisas em Santarém, nas aldeias ribeirinhas e nos arquivos das instituições locais, descobriu um acervo inédito de arquivo constituído por autos de processos cíveis e penais julgados pelo Tribunal de Justiça. Desde então, desenvolveu uma parceria proveitosa com a Universidade Federal do Oeste do Pará (UFOPA) para a valorização científica deste corpus de grande valor social e científico.
Contato : ÉMILIE STOLL – EMILIE.STOLL@CNRS.FR
A região de Santarém, no Baixo Amazonas, é habitada por um mosaico de populações urbanas e rurais (agricultores familiares, comunidades tradicionais ribeirinhas, populações indígenas, quilombolas1). Localiza-se ao sul do planalto das Guianas e foi uma área estratégica durante o Contestado franco-brasileiro no final do século XIX. De acordo com as histórias de vida das populações locais, a escolaridade é um fenômeno relativamente recente e, ainda hoje, não é raro encontrar idosos analfabetos. Porém, seria muito precipitado considerar esta sociedade, enraizada na oralidade, como um “povo sem escrita”. Na verdade, encontramos vestígios escritos da presença dessas populações locais nos diversos processos judiciais (inventários de heranças, divórcios, falências de empresas, disputas de terras, homicídios, etc.) que foram produzidos pelas sucursais locais do Tribunal de Justiça do Estado do Pará entre 1800 e o fim da ditadura militar (1988). Assim, nos procedimentos de inventários de sucessão, encontrei o rasto de Luiz Caetano Tapajós, fundador de uma das famílias indígenas2 com quem eu conduzia minha pesquisava ao longo do rio Arapiuns3. Fiquei interessada com seus relatos sobre esse avô apresentado como um imigrante “judeu” que “mudou de nome” e teria se estabelecido em Santarém depois de “fugir a Judéia”. Em seu testamento de 1874, Luiz Caetano Tapajós explica que nasceu na família Cohen, em Mogador (Marrocos), e imigrou para a Amazônia brasileira na década de 1820. Ficamos sabendo que ele se casou com uma mulher local e que ele possuía uma plantação de cacau. Diante desse documento, a investigação etnográfica se aprofunda e permite reconstruir a trajetória social dessa família no longo prazo. Agora é mais fácil para o etnólogo apreender as múltiplas ascendências das populações locais que, à primeira vista, podem parecer contraditórias: por exemplo, identificar-se tanto como indígena quanto como descendente de migrante. O principal interesse desta documentação legal é reconstituir a vida cotidiana do cidadão comum, em particular as populações econômica ou sociologicamente marginais que não aparecem em outras fontes escritas. O acesso a este corpus permitirá responder a questões científicas de cunho sociológico como, por exemplo, o papel da mulher nas revoltas populares da década de 1830, ou oferecer novas perspectivas de pesquisa sobre a escravidão africana na Amazônia.
Família tradicional do rio Arapiuns (2017)
Outra área de pesquisa diz respeito às questões ambientais. De fato, torna-se possível investigar as mudanças no uso do solo (agricultura, pecuária, áreas florestais, etc.) para épocas em que não há imagens de satélite. Assim, podemos reconstituir com muita precisão o avanço do desmatamento e da estruturação do posse da terra ao longo dos séculos XIX e XX. Além disso, essa documentação legal tem um valor social significativo. Permite reconstituir as cadeias de ocupação dominial da terra por famílias identificadas hoje como indígenas, quilombolas e tradicionais. Esse corpus pode de forma efetiva apoiar às demandas das populações locais pela demarcação de áreas protegidas, para comprovar a ocupação dessas terras por várias gerações. A fim de tornar este corpus acessível à comunidade científica e à sociedade civil, juntamente com meus colegas historiadores, elaboramos um ambicioso projeto de digitalização desta coleção de arquivos sob a responsabilidade do Centro de Documentação Histórica do Baixo Amazonas (CDHBA) da Universidade Federal do Oeste do Pará (UFOPA). Atualmente coordenado pelo professor Dr. Gefferson Ramos Rodrigues, o CDHBA é hoje um centro reconhecido em toda a região do Baixo Amazonas por sua atuação na preservação de arquivos jurídicos e na profissionalização de estudantes. Foi recentemente premiado pelo programa Modern Endangered Archive da Universidade da Califórnia em Los Angeles (UCLA) pelo projeto D (1900-1988) que coordeno com três colegas da UFOPA: Gefferson Ramos Rodrigues (UFOPA), Luiz Laurindo Junior (UFOPA) e Wania Alexandrino Viana (UFOPA).
Inventário sucessório do fundo do Tribunal de Justiça de Santarém
Porém, o desafio a ser vencido era grande. De fato, as universidades localizadas fora das capitais ou áreas metropolitanas têm mais dificuldade em captar recursos. Isso é ainda mais verdadeiro na Amazônia e particularmente em Santarém, onde a jovem UFOPA foi criada em 2010, durante o movimento de descentralização das universidades federais iniciado no governo Lula. Para alcançar este objetivo, recorremos a um esforço coletivo de instituições francesas de pesquisa, serviços consulares europeus e instituições locais.
Reunião de equipe no Centro de Documentação Histórica do Baixo Amazonas da UFOPA
O apoio conjunto do CNRS (com o Laboratório Caribenho em Ciências Sociais – LC2S), do IRD (com a UMR Patrimônios locais, meio ambiente e globalização – PALOC), da embaixada do Luxemburgo, do UFOPA, do Tribunal de Justiça e dos cartórios de Santarém, permitiu equipar o centro com 6 scanners de alto desempenho e empregar cerca de vinte alunos. São formados na manipulação de arquivos antigos e em técnicas de inventário e digitalização. Vários bolsistas do centro foram recrutados em outras instituições após o estágio. Continuamos nossos esforços de arrecadação de fundos para atingir a última etapa do projeto: colocar na internet a documentação digitalizada em um site dedicado. Esperamos que o acervo seja acessível em um ou dois anos e criar novas sinergias científicas interdisciplinares com estruturas brasileiras e francesas, especialmente na Guiana francesa, como por exemplo o Observatório Homem-Meio Ambiente.
Uma bolsista do CDHBA escaneia um documento do século XIX
A imprensa brasileira comunicou sobre esse projeto em várias ocasiões: https://g1.globo.com/pa/santarem-regiao/noticia/2020/10/06/mais-de-450-caixas-de-acervo-historico-sao-disponibilizadas-para-pesquisas-academicas.ghtml
- Categoria étnica definida pela Constituição Brasileira para os descendentes de escravos africanos.
- Categoria étnica prevista na Constituição Brasileira para as populações indígenas.
- Sobre este assunto, ver: SIMENEL, R. e STOLL, E. 2020 “Como identificar-se indígena ou xerife com uma origem judaica? Trajetórias genealógicas para repensar o vínculo com a terra na Amazônia e no Marrocos. » Lusotopie, 18 (2), pp. 218-246. Pré-impressão disponível no site HAL: https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02482248
- Um vídeo legendado em português sobre as atividades do centro está disponível no seguinte endereço: https://www.youtube.com/watch?v=V2sXB45bR-c
[:es]
Émilie Stoll es antropóloga e investigadora del CNRS en el Laboratorio Caribeño de Ciencias Sociales (LC2S). Desde 2010 desarrolla sus investigaciones en la Amazonia brasileña, donde ha pasado más de cinco años, tres de los cuales los dedicó por entero a la preparación de su tesis. En el curso de su trabajo en Santarém, en los pueblos ribereños y en los archivos de las instituciones locales, descubrió un fondo de archivo inédito de procedimientos civiles y penales del Tribunal de Justicia. Desde entonces, ha puesto en marcha una fructífera colaboración con la Universidad Federal de Pará Occidental (UFOPA) para poner en valor este corpus de gran importancia social y científica.
Contacto : Émilie Stoll – emilie.stoll@cnrs.fr
La región de Santarém, en el Bajo Amazonas, está habitada por diversas poblaciones urbanas y rurales (agricultores familiares, comunidades ribereñas tradicionales, poblaciones indígenas, quilombolas[1]). Se encuentra al sur de la meseta de Guyana y, en el siglo XIX, durante el Conflicto Franco-Brasileño, fue una zona estratégica. Según cuentan los habitantes locales, la escolarización es un fenómeno relativamente reciente y no es inusual encontrarse aún hoy con personas mayores analfabetas. Sin embargo, sería apresurado considerar a esta sociedad, anclada en la oralidad, como un “pueblo sin escritura”. En efecto, pueden encontrarse huellas escritas de la presencia de estas poblaciones en los numerosos procedimientos judiciales (inventarios sucesorios, divorcios, quiebras de empresas, litigios de tierras, homicidios, etc.) que fueron elaborados en las sedes locales del Tribunal de Justicia del Estado de Pará entre 1800 y el final de la dictadura militar (1988).
Así, por ejemplo, en los inventarios sucesorios encontré rastros de Luiz Caetano Tapajós, el fundador de una de las familias indígenas[2] sobre las que estaba investigando en la zona del río Arapiuns[3]. Me intrigaron las historias sobre este abuelo, a quien presentaban como un inmigrante “judío” que se había “cambiado el nombre” y establecido en Santarém después de haber “escapado de Judea”. En su testamento de 1874, Luiz Caetano Tapajós cuenta que nació en el seno de la familia Cohen en Mogador (Marruecos) y que emigró a la Amazonia brasileña en la década de 1820. Ahí se lee también que se casó con una mujer local y que era dueño de una plantación de cacao. A la luz de este documento, mi investigación etnográfica ganó en profundidad y me permitió reconstruir la trayectoria social de esta familia a través del tiempo. De este modo, se hace más fácil para el etnólogo comprender las múltiples filiaciones de las poblaciones locales que, a primera vista, pueden parecer contradictorias: por ejemplo, cuando algunas personas se identifican a la vez como indígenas y descendientes de migrantes. El principal aporte de esta documentación jurídica es que permite rastrear la vida cotidiana de las personas comunes y, en particular, de las poblaciones económica o socialmente marginales de las que no han quedado rastros en otras fuentes escritas.
El acceso a este corpus permitirá responder algunos interrogantes científicos de carácter sociológico, como, por ejemplo, el papel que desempeñaron las mujeres en los levantamientos populares de la década de 1830, u ofrecer nuevas perspectivas de investigación sobre la esclavitud africana en el Amazonas.
Familia tradicional del río Arapiuns (2017) (Foto: Émilie Stoll)
Otra de las líneas de investigación que abre este fondo se vincula a las cuestiones ambientales. De hecho, es posible investigar los modos en que fue modificándose el uso de la tierra (agricultura, ganadería, zonas boscosas, etc.) durante períodos que no cuentan con registros de imágenes satelitales. De esta manera, es posible reconstruir con mucha precisión el avance de la deforestación y la estructuración de la propiedad de la tierra a lo largo de los siglos XIX y XX.
Además, esta documentación jurídica tiene también un importante valor social. Permite dar cuenta de los procesos de ocupación de la tierra por parte de familias que ahora se identifican como indígenas, quilombolas y tradicionales. Este corpus puede apoyar de forma eficaz las reivindicaciones de las poblaciones locales para demarcar áreas protegidas, y demostrar que llevan generaciones ocupando ese territorio.
Con el fin de hacer accesible este corpus a la comunidad científica y a la sociedad civil, junto con mis colegas historiadores hemos ideado un ambicioso proyecto para digitalizar este archivo en el marco del Centro de Documentación Histórica de la Baja Amazonia (CDHBA) de la Universidad Federal de Pará Occidental (UFOPA)[4]. El CDHBA, actualmente dirigido por el profesor Dr. Gefferson Ramos Rodrigues, es hoy un centro reconocido en toda la región del Bajo Amazonas por su trabajo en la preservación de los archivos legales y la profesionalización de los estudiantes. Fue recientemente premiado por el programa Modern Endangered Archives de la Universidad de California en Los Ángeles (UCLA), por el Proyecto D (1900-1988) que coordino junto con tres colegas de la UFOPA: Gefferson Ramos Rodrigues (UFOPA), Luiz Laurindo Junior (UFOPA) y Wania Alexandrino Viana (UFOPA).
Inventario sucesorio perteneciente al fondo del Tribunal de Justicia de Santarém.
Sin embargo, el desafío es enorme. En efecto, las universidades situadas fuera de las capitales o metrópolis tienen más dificultades para obtener financiamiento. Esto es aún más palpable en la Amazonía, especialmente en Santarém, donde en 2010 vio a luz la UFOPA, como parte del proceso de descentralización de las universidades federales iniciado bajo el gobierno de Lula. Para lograr nuestro objetivo, trabajamos conjuntamente con instituciones de investigación francesas, los servicios consulares europeos y las instituciones locales.
Reunión del equipo en el Centro de Documentación Histórica del Bajo Amazonas de la UFOPA
El trabajo conjunto del CNRS (con el Laboratorio Caribeño de Ciencias Sociales – LC2S), el IRD (con el UMR Patrimonio Local, Medio Ambiente y Globalización – PALOC), la Embajada de Luxemburgo, la UFOPA, el Tribunal de Justicia y las notarías de Santarém, permitieron equipar el centro con 6 escáneres especiales de alto rendimiento y emplear a una veintena de estudiantes especializados en el manejo de archivos antiguos y en técnicas de inventario y digitalización. Varios de los becarios del centro, provenientes de otras instituciones, han podido ser contratados al final de su pasantía.
Continuamos con nuestros esfuerzos de recaudación de fondos para llevar a cabo la última etapa del proyecto: poner en línea la documentación digitalizada en un sitio web específico. Esperamos poder hacer accesible el fondo en uno o dos años y crear nuevas sinergias científicas interdisciplinarias con estructuras brasileñas y francesas, en particular con el Observatorio Hommes-Milieux de Oyapock, en la Guayana Francesa.
Una becaria de la CDHBA digitaliza un documento del siglo XIX
[1] Categoría étnica definida por la Constitución brasileña para nombrar a los descendientes de esclavos africanos.
[2] Categoría étnica prevista en la Constitución brasileña para nombrar a los pueblos indígenas
[3] Sobre este tema, véase: Simenel, R. y Stoll, E. 2020 « Comment devient-on indigène ou Chérif par une origine juive ? Trajectoires généalogique pour repenser le lien au sol en Amazonie et au Maroc. » Lusotopie, 18 (2), pp. 218-246. Disponible en HAL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02482248
[4] En la siguiente dirección puede verse un video con subtítulos en francés sobre las actividades del Centro: https://www. youtube.com/watch?v=quZ4KU7xn5M&t=3s
La prensa brasileña ha informado sobre este proyecto en varias ocasiones:
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