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Olga Anokhina a débuté son mandat en tant que directrice du bureau du CNRS de Rio en septembre dernier. À l’occasion du 2ème Forum de l’Internationalisation qui s’est tenu à Brasilia du 10 au 12 septembre 2019, elle s’est exprimée sur les enjeux actuels de l’internationalisation de la recherche. L’entretien a été réalisé par Vanessa Vieira (Secretariat de Communication – Université de Brasilia)
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Selon vous, compte-tenu du thème du forum, quelle est la principale contribution que vous souhaitez mettre en avant?
Aujourd’hui, dans le monde globalisé, la science n’a plus de frontières.
Ainsi, on voit de nombreuses co-publications des chercheurs provenant de différents pays, un grand nombre de colloques internationaux co-organisés par des institutions de deux ou de plusieurs pays auxquels assistent des chercheurs du monde entier. Dans de nombreuses disciplines, ces colloques donnent lieu, à leur tour, à des publications des actes, ce qui perpétue le « cercle vertueux » de l’internationalisation de la science moderne.
S’y ajoutent des publications OPEN ACCESS toujours plus nombreuses, accessibles gratuitement et instantanément dans tous les coins du globe, même dans des endroits les plus reculés et précaires où l’achat et même le simple envoi postal de livres est difficile voire impossible. L’internationalisation de la science moderne est incontestablement renforcée par des programmes scientifiques de coopération de différente nature (bilatéraux, multilatéraux, européens, internationaux…).
Enfin, une chose essentielle pour construire la science de demain est l’existence de bourses de doctorat en cotutelle qui, d’une part, enrichissent le jeune chercheur par la découverte de différentes traditions et approches scientifiques et, d’autre part, donnent lieu, souvent, à de nouvelles collaborations et à de nouvelles connexions entre les chercheurs des deux pays qui encadrent le doctorant.
Selon le Centre National de la Recherche Scientifique, quelles sont les nouvelles tendances/défis globaux posés pour l’internationalisation scientifique et technologique?
Le CNRS fait de l’internationalisation sa priorité. Il existe donc, au sein du CNRS, sous la direction du Directeur Général, Délégué à la Science, un département spécifique – La Direction Europe de la recherche et coopération internationale (DERCI) – qui est chargée de mettre en place la politique scientifique du CNRS à l’international. Ses principales missions consistent à :
- être le point de contact privilégié du CNRS pour les questions européennes et internationales (institutions étrangères, MEAE, MESRI et autres institutions françaises) ;
- établir des partenariats gagnant-gagnant en fonction des priorités scientifiques et géographiques ;
- accroître la visibilité et l’attractivité du CNRS ;
- développer la concertation avec ses partenaires académiques.
En sa qualité de l’un des organismes de recherche le plus important au monde, le CNRS a créé huit bureaux qui le représentent à l’étranger (https://international.cnrs.fr/) et dont les actions couvrent une très grande partie du territoire mondial : Rio de Janeiro, Washington DC, Pretoria, Bruxelles, Pékin, New Delhi, Singapour, Tokyo. Les bureaux du CNRS à l’étranger effectuent une veille scientifique et technologique et structurent la collaboration scientifique du CNRS avec des partenaires stratégiques dans les zones dont ils sont responsables. Avec l’aide des bureaux du CNRS à l’étranger, le CNRS mène les actions suivantes qui favorisent l’internationalisation de la science :
- l’animation d’un réseau d’unités de recherche à l’étranger. Affichant une forte ambition européenne et internationale, le CNRS s’appuie sur le réseau d’unités de recherche à l’étranger unique au monde. Ces unités sont soit proprement CNRS (IRL), soit sont gérés en partenariat avec le Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères : UMIFRE (http://www.umifre.fr/).
- le soutien aux programmes de recherche dans le cadre des outils de coopération internationale : accords de coopération bilatéraux, IRN, IRP, IRL, IEA.
- l’accompagnement à la recherche de financements européens sur projets. Les offres de financement international et européen sont extrêmement compétitives. Des dispositifs comme le programme de recherche et d’innovation de l’Union européenne pour 2014-2020, Horizon 2020, conjuguent l’excellence scientifique, le lien avec le monde industriel et les défis sociétaux. Il est évident que tous les chercheurs ne sont pas préparés à répondre à ce type de demande. Pour les aider dans leurs démarches en les accompagnant dans toutes les phases de l’élaboration de leurs projets, le CNRS met à leur disposition des réunions d’information et le personnel spécialement dédié.
- le soutien à la mobilité internationale des chercheurs(euses) et des doctorant(e)s rattachés à des laboratoires CNRS (par exemple à travers les programmes comme IEA).
Enfin, il faut souligner que le CNRS exerce une très forte attractivité pour des chercheurs du monde entier et que de nombreux chercheurs du CNRS sont d’origine étrangère (17% des chercheurs permanents du CNRS sont étrangers). Ils apportent au monde scientifique français non seulement leur vision du monde et de la science, enrichie par leur expérience personnelle différente, mais aussi, souvent, la connexion avec le réseau scientifique de leur pays d’origine.
Olga Anokhina, Directrice du bureau du CNRS de Rio de Janeiro, 2019 (Crédit : L. Person)
Selon le Centre National de la Recherche Scientifique, quelles sont les potentiels qui peuvent être mis en évidence dans le cadre de la coopération scientifique entre la France et le Brésil/Amérique Latine?
Le CNRS considère la coopération avec des pays d’Amérique du Sud comme une priorité stratégique. D’ailleurs, pour cette même raison, le bureau du CNRS qui a été ouvert à Rio de Janeiro en 2010 pour promouvoir, initialement, la coopération scientifique franco-brésilienne, possède aujourd’hui, en 2019, une vocation beaucoup plus étendue qui vise à développer la collaboration avec tous les pays du continent d’Amérique du Sud.
Pour ce faire, outre les instruments généraux que le CNRS met en place avec l’ensemble de pays étrangers (IRN, IRL, IRP et IEA), il existe un grand nombre de programmes spécifiques de coopération qui peuvent être bilatéraux ou encore avoir une portée régionale, comme par exemple MATH Amsud et STIC Amsud, qui ont déjà fait leurs preuves, ou encore CLIMAT Amsud, qui sera initié en 2020. Ces programmes ont bien entendu la vocation de favoriser la coopération de la France AVEC les pays d’Amérique du Sud mais aussi, ENTRE les pays de ce continent. Dans ce cas précis, la France –et le CNRS qui participe activement à ces programmes– joue un rôle de catalyseur dans la coopération internationale qui se déplace de l’axe classique bilatéral Nord-Sud vers l’axe multilatéral de portée régionale Nord-Sud-Sud.
Enfin, les pays d’Amérique du Sud reçoivent un nombre très important de missions de chercheurs du CNRS et notamment dans le domaine des sciences humaines et sociales.
Souhaiteriez-vous aborder une autre question qui n’aurait pas été formulée ci-dessus?
Dans la coopération scientifique du CNRS avec des pays d’Amérique du Sud, le Brésil occupe une place de première importance. Il existe de nombreux programmes de coopération scientifique franco-brésiliens mais je voudrais en donner ici un seul exemple emblématique : un IRL, laboratoire international de recherche (CNRS-IMPA) en mathématiques Jean-Christophe Yoccoz basé à Rio de Janeiro.
Cette unité, qui a été créée en 2006 dans la dynamique du réseau franco-brésilien en mathématiques, réunit aujourd’hui une cinquantaine de chercheurs en mathématiques en se plaçant au meilleur niveau dans, au moins, trois branches d’excellence : les systèmes dynamiques, les équations aux dérivées partielles et la géométrie. Le mathématicien brésilien Artur Ávila, lauréat de la médaille Fields en 2014 et qui a longtemps été chercheur au CNRS, incarne parfaitement la fructueuse coopération franco-brésilienne.
L’entretien en version originale est disponible ici : https://www.noticias.unb.br/74-internacional/3156-diretora-da-instituicao-francesa-cnrs-na-america-do-sul-olga-anokhina-vem-ao-2-ffi[:pt]
Olga Anokhina iniciou seu mandato como Diretora do escritório do CNRS no Rio em setembro passado. Durante o 2º Fórum de Internacionalização realizado em Brasília de 10 a 12 de setembro de 2019, ela falou sobre os desafios atuais da internacionalização da pesquisa. A entrevista foi conduzida por Vanessa Vieira (Secretaria de Comunicação – Universidade de Brasília).
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Qual deve ser a principal contribuição dada por sua conferência no Fórum de Internacionalização?
Lembrar que a ciência hoje, no mundo globalizado, de fato, não tem fronteiras.
É possível notar isso ao perceber o número de co-publicações de pesquisadores de vários países e a quantidade de colóquios internacionais coorganizados por instituições de dois ou mais países, nos quais participam pesquisadores do mundo inteiro. Em várias disciplinas, estes colóquios produzem, por sua vez, publicações de anais, o que perpetua o “círculo virtuoso” da internacionalização da ciência moderna.
As publicações de acesso aberto são outra evidência. Cada vez mais numerosas, estão acessíveis gratuita e imediatamente em todas as partes do globo, até nos recônditos mais isolados e precários, onde comprar e mesmo simplesmente enviar livros pelo correio é difícil, ou mesmo impossível. A internacionalização da ciência moderna é, sem dúvida, fortalecida através de programas de cooperação científica de vários tipos (bilateral, multilateral, europeu, internacional, …).
Enfim, o elemento essencial para construir a ciência do amanhã são as bolsas de doutorado em cotutela. Por um lado, elas enriquecem o jovem pesquisador quando lhe permite descobrir diferentes tradições e abordagens científicas e por outro, muitas vezes dão lugar a novas colaborações e novas conexões entre os pesquisadores dos dois países que orientam o doutorando.
Como as novas tendências e os desafios mundiais em relação à internacionalização da ciência e da tecnologia têm sido encarados dentro do CNRS?
A internacionalização é a prioridade do CNRS. Sob a direção do Diretor-Geral, Delegado para a Ciência, existe um departamento específico – a Direção da Europa da Pesquisa e da Cooperação Internacional (DERCI) – encarregado de implementar a política científica do CNRS em âmbito internacional. Suas principais missões são:
- ser o ponto de contato privilegiado do CNRS para as questões europeias e internacionais (instituições estrangeiras, o Ministério da Europa e dos Negócios Estrangeiros, o Ministério do Ensino Superior, da Pesquisa e da Inovação e outras instituições francesas)
- estabelecer parcerias vantajosas para ambas as partes, baseadas em prioridades científicas e geográficas;
- aumentar a visibilidade e a atratividade do CNRS;
- e desenvolver o entendimento com os seus parceiros acadêmicos.
Sendo um dos principais organismos de pesquisa do mundo, o CNRS criou oito escritórios que o representam no exterior ((https://international.cnrs.fr/)) cujas ações cobrem uma grande parte do território mundial: Rio de Janeiro, Washington DC, Pretoria, Bruxelas, Pequim, Nova Deli, Singapura e Tóquio. Os escritórios do CNRS no exterior realizam uma vigilância científica e tecnológica, e estruturam a colaboração científica do CNRS com parceiros estratégicos nas áreas sob sua responsabilidade. Com a ajuda dos seus escritórios no estrangeiro, o CNRS realiza as seguintes ações que promovem a internacionalização da ciência:
– animação de uma rede de unidades de pesquisa no exterior. Demonstrando uma forte ambição europeia e internacional, o CNRS conta com uma rede única no mundo de unidades de pesquisa no estrangeiro. Estas unidades são da CNRS (IRL) ou são geridas em parceria com o Ministério da Europa e dos Negócios Estrangeiros: UMIFRE (http://www.umifre.fr/).
– apoio a programas de pesquisa no âmbito dos instrumentos de cooperação internacional: acordos de cooperação bilateral, IRN, IRP, IRL, IEA.
– apoio na procura de financiamento europeu para projetos. As ofertas de financiamento internacional e europeu são extremamente competitivas. Iniciativas como o programa de pesquisa e inovação da União Europeia para 2014-2020, Horizonte 2020, combinam excelência científica, relações com o mundo industrial e os desafios sociais. É obvio que nem todos os pesquisadores estão preparados para responder a este tipo de demanda. Para ajudá-los em todas as fases da elaboração dos seus projetos, o CNRS providencia reuniões de informação e pessoal especialmente dedicado.
– apoio à mobilidade internacional de pesquisadores e doutorandos associados a laboratórios do CNRS (por exemplo, através de programas como o IEA).
Enfim, tem de ressaltar que o CNRS exerce uma forte atratividade para pesquisadores do mundo tudo e que muitos pesquisadores do CNRS são de origem estrangeira (17% dos pesquisadores permanentes do CNRS são estrangeiros). Eles levam ao mundo científico francês não apenas sua visão do mundo e da ciência, enriquecida pelas suas diversas experiências pessoais, mas também a conexão com a rede científica de seu país de origem.
Olga Anokhina, Diretora do exritório do CNRS no Rio de Janeiro, 2019 (Foto: L. Person)
Segundo o CNRS, que potenciais podem ser enfatizados no âmbito da cooperação científica entre França e Brasil/América Latina?
O CNRS considera a cooperação com os países da América do Sul como uma prioridade estratégica. Por essa razão, o escritório aberto no Rio de Janeiro em 2010 inicialmente para promover a cooperação científica franco-brasileira tem hoje uma vocação bem mais extensa, que pretende desenvolver a colaboração com todos os países sul-americanos. Para fazer isso, além dos instrumentos gerais que o CNRS implementa com o conjunto dos países estrangeiros (IRN, IRL, IRP e IEA), existe um grande número de programas específicos de cooperação que podem ser bilaterais ou ter uma alçada regional, como, por exemplo, MATH Amsud e STIC Amsud, que já mostraram suas capacidades, ou também CLIMAT Amsud, que será iniciado em 2020. Tais programas têm, claro, a vocação de favorecer a cooperação da França COM os países da América do Sul, mas também de promover trocas ENTRE os próprios países latinos. Neste caso específico, a França – e o CNRS, que participa ativamente destes programas – desempenha um papel de catalisador na cooperação internacional que se desloca do clássico eixo bilateral Norte-Sul para o eixo multilateral de alçada regional Norte-Sul-Sul.
Finalmente, os países sul-americanos recebem uma grande quantidade de missões de pesquisa do CNRS, particularmente no campo das ciências humanas e sociais.
Gostaria de falar sobre outro assunto que não teria sido mencionado antes?
Na cooperação científica do CNRS com os países da América do Sul, o Brasil ocupa um lugar de primeira importância. Existem vários programas de cooperação científica franco-brasileira, mas gostaria de dar apenas um exemplo emblemático: um IRL, o laboratório internacional de pesquisa (CNRS-IMPA) em matemática Jean-Christophe Yoccoz sediado no Rio de Janeiro.
Fruto da dinâmica da rede franco-brasileira em matemática, esta unidade foi criada em 2006 e reúne hoje cerca de cinquenta pesquisadores em matemática. Ela está no melhor nível em, pelo menos, três áreas de excelência: sistemas dinâmicos, equações com derivadas parciais e geometria. O matemático brasileiro Artur Ávila, agraciado com a medalha Fields em 2014 e pesquisador no CNRS durante muitos anos, representa perfeitamente como tem sido frutífera esta cooperação franco-brasileira.
A entrevista no site da UnB : https://www.noticias.unb.br/74-internacional/3156-diretora-da-instituicao-francesa-cnrs-na-america-do-sul-olga-anokhina-vem-ao-2-ffi
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Olga Anokhina comenzó su gestión como Directora de la Oficina del CNRS en Río de Janeiro en septiembre de 2019. En el segundo Foro de Internacionalización celebrado en Brasilia del 10 al 12 de septiembre de ese mismo año, se refirió a los retos actuales de la internacionalización de la investigación. La entrevista fue realizada por Vanessa Vieira (Secretaría de Comunicación de la Universidad de Brasilia).
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¿Qué le gustaría destacar con respecto a la temática de este Foro, la internacionalización de la ciencia?
En el mundo globalizado de hoy, la ciencia ya no tiene fronteras.
Cada vez hay más publicaciones conjuntas entre investigadores de diferentes nacionalidades y se organizan muchos congresos internacionales en colaboración con instituciones de dos o más países, a los que asisten investigadores de todo el mundo. En muchas disciplinas, estos congresos dan lugar, a su vez, a la publicación de las actas, lo cual alimenta el “círculo virtuoso” de la internacionalización de la ciencia moderna.
Además, cada vez hay más publicaciones de acceso abierto que están disponibles de forma gratuita e instantánea en todos los rincones del mundo, incluso en los lugares más remotos y precarios donde la compra e incluso el simple envío de libros es difícil o incluso imposible. La internacionalización de la ciencia moderna se ve sin duda reforzada por programas de cooperación científica de diversa índole (bilateral, multilateral, europea, internacional…).
Por último, algo esencial para construir la ciencia del mañana son las becas de doctorado en co-tutela que, por un lado, enriquecen al joven investigador o investigadora mediante el descubrimiento de diferentes tradiciones y enfoques científicos y, por otro, también generan nuevas colaboraciones y conexiones entre los investigadores e instituciones que dirigen a los estudiantes de doctorado.
Según el Centre National de la Recherche Scientifique, ¿cuáles son las nuevas tendencias y desafíos globales que se plantean para la internacionalización de la ciencia y la tecnología?
La internacionalización es la prioridad del CNRS. Por lo tanto, en el CNRS hay un departamento específico, la Dirección Europea de Investigación y Cooperación Internacional (DERCI), que se encarga de aplicar la política científica internacional del CNRS. Sus objetivos principales son:
- Ser el punto de referencia privilegiado del CNRS para tratar cuestiones europeas e internacionales (instituciones extranjeras, MEAE, MESRI y otras instituciones francesas).
- Establecer cooperaciones provechosas para todas las instituciones involucradas, basadas en prioridades científicas y geográficas.
- Aumentar el interés científico por el CNRS y darle mayor visibilidad.
- Desarrollar la cooperación con sus socios académicos.
El CNRS es una de las principales organizaciones de investigación del mundo y a lo largo de su historia ha establecido ocho oficinas que lo representan en el extranjero (https://international.cnrs.fr/) y que cubren una gran parte del mundo: Río de Janeiro, Washington DC, Pretoria, Bruselas, Beijing, Nueva Delhi, Singapur y Tokio. Las oficinas del CNRS en el extranjero realizan seguimientos científicos y tecnológicos y estructuran la colaboración científica del CNRS con socios estratégicos en las áreas de su competencia. Con la ayuda de las oficinas del CNRS en el extranjero, el CNRS lleva a cabo las siguientes acciones que promueven la internacionalización de la ciencia:
- la gestión de una red de unidades de investigación en el extranjero. Con una fuerte proyección europea e internacional, el CNRS se apoya en una red de unidades de investigación en el extranjero única en el mundo. Estas unidades son propias del CNRS (IRL) o bien, administradas en colaboración con el Ministerio de Europa y Asuntos Exteriores: UMIFRE (http://www.umifre.fr/).
- el apoyo a los programas de investigación en el marco de los instrumentos de cooperación internacional: acuerdos de cooperación bilateral, IRN, IRP, IRL, IEA.
- el apoyo en la obtención de fondos europeos para proyectos. Las convocatorias internacionales y europeas para obtener financiamiento son extremadamente competitivas. Por ejemplo, un dispositivo como el programa de investigación e innovación de la Unión Europea para 2014-2020, Horizonte 2020, considera, a la hora de evaluar a los candidatos, la excelencia científica, los vínculos con el mundo industrial y el modo en que el proyecto responde a los desafíos que presenta la sociedad actual. Es evidente que no todos los investigadores están preparados para responder a este tipo de exigencias. Para ayudarlos en la elaboración y presentación de proyectos, el CNRS los acompaña a través de reuniones de información y personal especialmente dedicado.
- el apoyo a la movilidad internacional de los investigadores y estudiantes de doctorado adscritos a los laboratorios del CNRS (por ejemplo, mediante programas como el de la AIE).
Por último, cabe señalar que el CNRS es muy atractivo para los investigadores de todo el mundo y que muchos de los investigadores que allí trabajan vienen de otros países (el 17% de los investigadores permanentes del CNRS son extranjeros). Ellos y ellas aportan al mundo científico francés no sólo su visión del mundo y de la ciencia, enriquecida por sus diferentes experiencias personales, sino también, a menudo, la conexión con la red científica de su país de origen.
Olga Anokhina, Directora de la Oficina del CNRS en Río de Janeiro, 2019.
Según el Centre National de la Recherche Scientifique, ¿cuáles son las potencialidades de la cooperación científica entre Francia y el Brasil/América Latina?
Para el CNRS, la cooperación con los países de América del Sur es una prioridad estratégica. Además, por la misma razón, la oficina del CNRS que se abrió en Río de Janeiro en 2010 para promover, inicialmente, la cooperación científica franco-brasileña, tiene ahora, en 2019, una vocación mucho más amplia, que implica el desarrollo de la colaboración con todos los países del continente sudamericano.
Para ello, además de los instrumentos generales que el CNRS pone en uso con todos los países extranjeros (IRN, IRL, IRP y AIE), existe un gran número de programas específicos de cooperación que pueden ser bilaterales o de alcance regional, como MATH Amsud y STIC Amsud, que ya han demostrado su eficacia, o CLIMAT Amsud, que se iniciará en 2020. Estos programas están, por supuesto, diseñados para promover la cooperación francesa con los países de América del Sur, pero también entre los países de este continente. En este caso concreto, Francia —y el CNRS, que participa activamente en esos programas— desempeña una función catalizadora en la cooperación internacional que está pasando del tradicional eje bilateral Norte-Sur al eje multilateral de alcance regional Norte-Sur-Sur.
Por último, cabe destacar que los países de América del Sur reciben un gran número de misiones de investigación del CNRS, en particular en el ámbito de las ciencias humanas y sociales.
¿Desea abordar alguna otra cuestión que no haya sido planteada anteriormente?
En la cooperación científica del CNRS con los países de América del Sur, el Brasil tiene una importancia primordial. Hay muchos programas de cooperación científica franco-brasileña, pero me gustaría dar aquí sólo un ejemplo emblemático: un IRL, el Laboratorio Internacional de Investigación Jean-Christophe Yoccoz (CNRS-IMPA) en Matemáticas con sede en Río de Janeiro.
Esta unidad, creada en 2006 en el marco de la red franco-brasileña de matemáticas, reúne actualmente a unos cincuenta investigadores en matemáticas, situándose al más alto nivel en al menos tres ramas de excelencia: sistemas dinámicos, ecuaciones diferenciales parciales y geometría. El matemático brasileño Artur Ávila, ganador de la Medalla Fields en 2014 y durante mucho tiempo investigador del CNRS, es un ejemplo perfecto de la fructífera cooperación franco-brasileña.
La entrevista original está disponible aquí : https://www.noticias.unb.br/74-internacional/3156-diretora-da-instituicao-francesa-cnrs-na-america-do-sul-olga-anokhina-vem-ao-2-ffi[:]